Pour proposer des produits ou des services qui suscitent l’adhésion, il faut commencer par remonter à la racine : les besoins de vos utilisateurs. C’est tout l’objet du design thinking, une méthodologie de gestion de projet centrée sur l’utilisateur et, plus globalement, sur l’humain. Partons à la découverte de cette démarche qui fait de plus en plus d’émules dans l’Hexagone.

Le design thinking : une méthodologie centrée sur l’humain

Steve Jobs avait cette formule à propos du design : « Ce n’est pas seulement à quoi [un produit] ressemble, mais comment ça marche ». Dans le contexte du développement de projet, le design thinking applique cette définition à la lettre en focalisant l’attention non pas sur l’apparence d’un produit ou d’un service, mais sur deux points clés : comment il fonctionne et comment il répond aux problématiques des utilisateurs.

Cette méthodologie née au sein de l’université de Stanford (Californie) à la fin des années 90, dans le sillage de l’agence de design IDEO, trouve son origine dans la notion de brainstorming. Elle part de l’idée qu’il est possible d’appliquer au développement de projet la boîte à outils conceptuelle propre au monde du design :

  • proposer plusieurs versions d’un même projet,
  • faire intervenir l’intelligence collective dans la résolution des problématiques,
  • transformer les idées en actions concrètes.

Cette démarche prend le contre-pied du processus traditionnel de gestion de projet : au lieu de répondre à des problèmes techniques en cherchant à minimiser les risques, le design thinking part des besoins et des usages pour développer un produit/service en progressant de façon itérative. Pour résumer : on commet des erreurs, on apprend, et on recommence. Le CEO d’IDEO, Tim Brown, a matérialisé cette philosophie en une formule succincte et très parlante : « Échouer tôt pour réussir plus vite ».

Les objectifs du design thinking

En substance, le design thinking consiste donc à concevoir un produit/service innovant en faisant participer l’ensemble des collaborateurs concernés – techniciens, ingénieurs, marketeurs, managers, commerciaux, etc. En partant du principe que toutes les idées sont bonnes à prendre, on utilise le design thinking comme un catalyseur de créativité pour lever les obstacles les plus résistants.

Quels sont les objectifs que cette démarche permet d’atteindre ?

  • Le développement d’un produit/service qui répond avec pertinence aux besoins du marché. Puisque sa conception intègre les besoins (explicites et implicites) des utilisateurs finaux, le produit/service dans sa version définitive est calibré pour apporter des solutions concrètes à des problèmes réels.
  • La réduction du time to market. Parce que cette méthode consiste à tester les prototypes dès leur conception, elle permet aussi de les corriger et de les améliorer plus rapidement. Le bouillon de créativité dans lequel sont plongés les collaborateurs aide à faire émerger des solutions plus pertinentes aux problèmes rencontrés. Le résultat, c’est un produit/service mis sur le marché en un minimum de temps.

Le bénéfice collatéral du design thinking, c’est le renforcement de la cohésion d’équipe. La dimension collective de l’effort, en associant des profils de collaborateurs variés et en faisant d’eux des acteurs du processus, s’avère très positive en termes d’implication et de motivation. En somme, c’est bon pour vos équipes !

Comment utiliser le design thinking dans votre entreprise ?

Concrètement, l’adoption du design thinking suppose de suivre plusieurs étapes clés :

  1. La phase d’empathie: identifier et comprendre les besoins des utilisateurs finaux de votre produit ou service.
  2. La phase de brainstorming: mettre en place des ateliers réunissant les collaborateurs pour concevoir collectivement le produit ou service. Dans ce but, on peut recourir à différents outils : les « customer journey maps » (des représentations visuelles des différentes interactions qui amènent un contact à identifier, acheter et utiliser le produit/service), les diagrammes d’affinités (sorte de boîte à idées favorisant la créativité), les « mind maps » (des schémas heuristiques qui reflètent le fonctionnement de la pensée), les « serious play », (des jeux qui participent à la recherche de solutions à des problèmes techniques), etc.
  3. La phase de test: elle consiste, comme son nom l’indique, à mener des tests auprès de clients cibles pour évaluer leur satisfaction au regard du produit/service, ou d’une fonctionnalité spécifique de ce dernier.

Ce schéma de gestion de projet est itératif : on le répète autant de fois que nécessaire pour finaliser son produit/service innovant, avant d’en mettre sur le marché une version définitive et parfaitement calibrée.

 

Le design thinking peut ainsi devenir un véritable game changer pour votre organisation. Mais attention : plus qu’une méthode, c’est un changement de paradigme qui suppose de bouleverser en profondeur les processus métiers de votre entreprise, et de revoir dans son entièreté votre organisation du travail. Prêt(e)s à franchir le pas ? Alors contactez Purple Lions !